Recentrage territorial et transition de gouvernance pour Dijon Céréales
À l’occasion des Assemblées générales de section, Dijon Céréales a annoncé l’ouverture d’une nouvelle phase stratégique fondée sur un recentrage territorial et un renforcement des synergies locales, tout en engageant une transition de gouvernance.
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Les équipes de Dijon Céréales sont revenues sur les conditions compliquées de la moisson 2024, qui « restera l’une des plus longues et des plus coûteuses de ces dernières décennies ». Ces conditions ont entraîné « un volume de séchage des cultures d’automne inédit pour la coopérative, avec un important travail du grain. À ces facteurs se sont ajoutées une désorganisation des marchés internationaux et la fermeture de débouchés, obligeant Dijon Céréales à réorienter ses flux sur le marché intérieur au prix d’une logistique supplémentaire ».
« L’augmentation significative des coûts de fonctionnement a pesé sur le résultat du pôle agricole, reflétant les difficultés vécues par les exploitations. » La coopérative se veut toutefois rassurante, en rappelant « sa solidité, avec 33 millions d’euros de fonds propres et la poursuite des projets structurants ».
Recentrage sur le socle agricole et l’ancrage territorial
Face à un environnement agricole profondément bouleversé, le Conseil d’administration de Dijon Céréales travaille depuis plus d’un an à l’adaptation du modèle coopératif. L’idée : « renforcer les synergies avec nos coopératives voisines, avec lesquelles nous partageons déjà des unions techniques et logistiques. Cela inclut naturellement notre coopérative cousine, Bourgogne du Sud, avec qui nous explorons des convergences organisationnelles et économiques. L’objectif n’est pas une fusion mais une recherche de pragmatisme territorial, pour gagner en efficacité, optimiser les flux du grain et créer de la valeur pour nos adhérents », a expliqué Benoît Collardot, vice-président de Dijon Céréales.
Les assemblées générales de section ont également été l’occasion d’annoncer la transition de gouvernance à venir. « Christophe Richardot, directeur général depuis huit ans, quittera ses fonctions le 31 décembre 2025, dans le cadre d’un accord serein fondé sur une divergence d’orientation stratégique. En cohérence avec cette nouvelle phase, ainsi qu’avec les statuts de la coopérative limitant l’âge des élus, Didier Lenoir, président, quittera ses fonctions à l’issue de l’assemblée générale du 9 décembre ». Les deux dirigeants ont précisé que « leur décision d’anticiper la transition vise à donner toutes les chances au nouveau projet territorialement recentré ».
« Simon Bilbot a ainsi été désigné à l’unanimité par le conseil d’administration pour prendre la direction de la coopérative. Entré en 1994 et disposant d’une solide expérience à la tête du pôle distribution, il incarnera, avec Benoît Collardot — candidat naturel à la présidence — un binôme stable, technique et pleinement aligné avec les enjeux du terrain. Tous deux mèneront une feuille de route articulée autour de trois axes : consolider les équilibres économiques à court terme, renforcer le cœur agricole de la coopérative et poursuivre le développement des filiales et des agro-énergies, tout en intensifiant les coopérations régionales existantes dans un cadre structuré. »
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